Les secteurs du sport et du bien-être représentent un marché que les équipes de Montpensier Finance estiment à environ 4,500 Mds de dollars dans le monde avec un taux de croissance près de deux fois supérieur à celui du PIB mondial, autour de 8% en moyenne pour les prochaines années. L’attrait de la thématique réside également dans la diversité de ses moteurs de croissance, qui sont nombreux, grandissants et très complémentaires.
Le début de la pandémie a marqué un tournant pour ce marché. Les populations ont très rapidement compris l’importance de rechercher un style de vie actif et sain. Cela s’est d’abord traduit par une explosion de la pratique sportive individuelle, avec les applications et vidéos dédiées sur les plateformes de streaming, puis par les activités de plein-air lorsque les restrictions ont commencé à être levées. Dans cette dynamique beaucoup de personnes ont troqué leur voiture ou les transports en commun pour le vélo musculaire ou électrique, une alternative accessible à tous avec un impact positif immédiat sur la santé et l’environnement.
En parallèle, une tendance déjà présente auparavant s’est fortement accélérée, celle de l’« athleisure », la rencontre entre le streetwear et la tenue de sport ; le vêtement formel laissant progressivement sa place à cette tenue hybride, bien plus adaptée aux styles de vie actuels, avec notamment la démocratisation du télétravail.
En se tournant maintenant vers l’avenir, on remarque que l’accélération de ces tendances observées lors des deux dernières années se normalise mais la croissance de l’ensemble des segments se stabilise à des niveaux supérieurs à ceux pré-pandémie. De nombreux catalyseurs vont continuer à porter cette dynamique dans les prochaines années.
Des gouvernements qui deviennent un moteur pour le secteur
D’abord, les gouvernements à travers le monde, alignés avec la prise de conscience collective, ont très vite compris que le sport et le style de vie sain étaient après ces évènements, au cœur des enjeux sociétaux et de santé publique. Cela s’est traduit par des subventions aux entreprises et particuliers et des investissements significatifs dans les infrastructures pour inciter les populations dans ce sens.
L’exemple le plus fort est celui de la Chine. A travers son National Fitness Program, elle projette de doubler la taille de l’industrie du sport pour les 5 prochaines années, à près de 800 milliards de dollars, soit plus de 3% de son PIB. Pour cela, le gouvernement se concentre sur les jeunes et les seniors pour faire passer le taux de participation sportive de 5% à des taux comparables aux pays occidentaux (20% aux Etats-Unis, 15% au Royaume-Uni ou encore 13% en Allemagne).
Après une période de confinements plus longue et des conditions bien plus stricte, la Chine est maintenant dans une dynamique de réouverture quasi-totale de son économie. Les équipementiers sportifs domestiques, qui en ont profité pour combler l’écart en termes d’innovation et de qualité sur la période, et les équipementiers occidentaux, qui réinvestissent fortement dans la région, devraient en bénéficier directement.
On peut également citer les investissements massifs dans les infrastructures en Europe pour inciter les populations à se déplacer à vélo, une des meilleures façons de réduire les émissions liées au transport dans les grandes villes.
Aux Etats-Unis, avec 42% d’obésité dans la population adulte et plus de 11% de personnes atteintes de diabète, le gouvernement prend également les problèmes de santé publique très au sérieux. Cela passe notamment par des investissements dans les villes ou encore des programmes scolaires et campagnes médiatiques qui incitent à la pratique sportive et une alimentation saine.
Densité et ferveur autour des évènements sportifs internationaux
Du fait d’un hasard heureux du calendrier et de multiples reports, s’annonce une période de très forte densité et de ferveur autour des évènements sportifs internationaux. Sur une période de 24 mois, le monde aura assisté à des Jeux-Olympiques d’été et d’hiver, des coupes du monde de football, de rugby ou encore de cricket. Bien que difficilement imaginable, ces évènements peuvent rassembler parfois plus de 3 milliards de spectateurs uniques. L’impact de grands rassemblements sportifs n’est pas aisément quantifiable mais il contribue évidemment à la pratique sportive de l’audience. C’est également l’occasion pour les principaux équipementiers sportifs de présenter leurs derniers produits et innovations.
Un segment bien plus récent mais tout aussi intéressant est celui du e-sport, qui profite également du développement des compétitions de jeux-vidéo en ligne. Ces évènements peuvent parfois réunir autant de spectateurs que certaines des compétitions sportives les plus suivies au monde. « League of Legend », est par exemple l’un des jeux-vidéo les plus joués et regardés au monde. La dernière finale de son championnat du monde a été suivie par autant de spectateurs que la finale du Super Bowl aux Etats-Unis, soit plus de 100 millions de personnes dans le monde.
En début d’année, le Comité International Olympique (CIO) a d’ailleurs dévoilé le programme des Olympic E-sport Series 2023 dont les finales auront lieu à Singapour en juin prochain. Parmi les principales disciplines représentées, le baseball, le cyclisme ou encore le sport automobile. La précédente édition qui avait eu lieu en marge des Jeux Olympiques de Tokyo en 2021 avait attiré plus de 250,000 participants d’une centaine de pays.
Comment investir dans la thématique ?
Le sport et plus largement le style de vie actif et sain s’annonce, selon notre avis comme un nouveau supercycle dans le monde entier. Le fonds de Montpensier Finance, M Sport Solutions SRI, labelisé ISR, article 9 SFDR et SRI 4* a pour objectif de venir capturer ces tendances globales à travers une approche méthodique. Celle-ci repose sur trois piliers à fort potentiel :
- Le pilier « Sporting Goods & Equipements » comprend les fabricants et les distributeurs d’articles et équipements de sport. Nous pouvons y retrouver les leaders mondiaux du sportwear, comme des acteurs beaucoup plus récents et spécialisés, dont la dynamique de croissance est bien plus importante. Ce segment est soutenu par deux tendances structurelles interconnectées évoquées précédemment, la tendance vers la casualisation et la pratique sportive grandissante.
Sources : Euromonitor, IHRSA, Newzoo, CONEBI
- Le pilier « Healthy & Active Lifestyle » correspond aux solutions permettant de vivre mieux et plus sainement. Cela inclut d’abord les infrastructures liées à la pratique sportive (domaines skiables, salles de sport). Ce segment est passé d’une croissance annuelle moyenne autour de 3% à une croissance estimée à 8% sur les prochaines années, soutenue par de nouveaux formats et pratiques, pour faire face à la pratique grandissante. On retrouve également les boissons et l’alimentation sportive, autrefois réservés aux professionnels qui se démocratise chez les nouvelles générations. Enfin, les activités de plein air dans lesquelles on retrouve par exemple les sociétés les mieux positionnées sur le segment du vélo.
Sources : Euromonitor, IHRSA, Newzoo, CONEBI
- Enfin, le pilier « Sport Business » cible le sport professionnel en investissant dans les acteurs de l’économie du sport et du e-sport. Du côté du sport traditionnel, on retrouve par exemple les organisations professionnelles, les droits de diffusion et l’organisation d’évènement. S’agissant du e-sport, qui correspond aux compétitions de jeux-vidéo en ligne, nous nous intéressons à la création de contenus (développeurs/éditeurs de jeux-vidéo joués en compétition), les fabricants de composants électroniques et accessoires de gaming, ainsi que les streamers et organisateurs de compétitions.
Sources : Euromonitor, IHRSA, Newzoo, CONEBI
* Indicateur synthétique de risque – sur une échelle de [1] : risque plus faible à [7] : risque plus élevé.
Une approche qui vise la pureté de la thématique
Selon Montpensier Finance, le meilleur moyen de capturer le plein potentiel de la thématique est d’offrir l’exposition la plus pure à celle-ci. Cela consiste à identifier les segments les plus prometteurs tout en s’assurant de la cohérence thématique des sociétés qui les composent.
Le processus de sélection des titres vise à rechercher les entreprises dotées de managements de qualité, ayant une vision long terme et des intérêts qui sont alignés avec ceux des actionnaires. La validation de la thèse d’investissement est confrontée à l’avis d’un grand réseau d’experts internationaux spécialisés.
Il en résulte un portefeuille concentré entre 35 et 40 sociétés, leaders d’aujourd’hui et de demain du sport et du bien-être.
L’objectif est de privilégier les entreprises disposant de produits et solutions innovantes, d’avantages concurrentiels forts, d’un pouvoir de fixation des prix solide et de barrières à l’entrée notables.
Communication publicitaire. La décision d’investir tient compte de toutes les caractéristiques, objectifs et risques de l’OPCVM. Lire attentivement le prospectus et le KID avant tout investissement. L’OPCVM présente notamment un risque de perte en capital.
Par Wilfrid Galand, Directeur Stratégiste chez Montpensier Finance